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« Le dénominateur commun de tous les échecs du PSG est son président, Nasser Al-Khelaïfi »

Le vaisseau flotte et ne sombre pas, il n’avance pas non plus. L’impuissance du Paris Saint-Germain en Ligue des champions de football, cette saison, semble s’étendre à la Ligue 1, après sa mise en échec à domicile, samedi 30 novembre, par un FC Nantes pourtant mal en point (1-1), qui fait suite une défaite à Munich face au Bayern, mardi 26 novembre.
Les Parisiens restent leaders et peu menacés en championnat de France, mais leur 25e place actuelle dans la nouvelle formule de la Ligue des champions ne leur permettrait même pas d’accéder aux barrages pour la phase à élimination directe. Ne pas voir le printemps européen, pour la première fois depuis 2013, marquerait un sévère déclassement.
Au Paris, l’abandon de la politique des stars s’est imposé tardivement. Celle-ci avait fait du PSG une marque mondiale et un efficace outil du soft power qatari, mais a compromis la construction d’une véritable équipe et l’objectif d’une victoire en Ligue des champions.
Les dirigeants ne semblent toutefois pas capables d’assurer ce changement de stratégie – à relativiser, car avec un recrutement à 170 millions d’euros cet été, l’équipe est à la 6e place des plus dépensières en Europe.
Redonner à l’entraîneur le pouvoir sportif sur un groupe plus combatif et mieux équilibré était également une nécessité, après douze ans passés à lui imposer le casting et à miner son autorité. Les techniciens, pourtant parmi les meilleurs (dont Carlo Ancelotti, Laurent Blanc, Unai Emery et Mauricio Pochettino) qui ont défilé sur le banc l’ont quitté à bout de forces. Encore faut-il faire en sorte que l’institution, derrière cet entraîneur (actuellement Luis Enrique), gagne en cohérence et en solidité.
Or, malgré les difficultés offensives de son équipe sur les terrains européens, le coach espagnol laisse à l’écart Randal Kolo Muani, qui brille en équipe de France. En dépit des précédents désastreux, il organise une concurrence entre les gardiens Gianluigi Donnarumma et Matvey Safonov, qui rivalisent de bourdes, tandis qu’Ousmane Dembélé, un des meilleurs Parisiens, subit des vexations.
Si l’on considère, à raison, qu’une « reconstruction » sportive est à mener et que la saison actuelle est encore « de transition », la patience semble toutefois nécessaire – du moins préférable à un nouveau remaniement à l’aveugle.
Il reste que le PSG peine toujours à faire progresser des joueurs à fort potentiel, qu’il entraîne dans sa propre stagnation. On peut certes pointer le « conseiller sportif » Luis Campos, qui, après avoir réussi à Lille et Monaco, échoue à sortir Paris de l’ornière. Parions qu’il ferait à nouveau merveille à Arsenal, qui le convoite.
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